Par Emmanuel Poilâne
Alors que la communauté internationale semble nous diriger vers une guerre en Syrie, la Fondation Danielle Mitterrand a porté le 13 septembre au Conseil des droits de l’Homme un message pour la protection des peuples autochtones dans l’exercice de leur droit à l’eau.
Deux sujets qui peuvent paraître éloignés mais qui démontrent cependant l’absurdité de l’époque dans laquelle nous vivons.
S’il est indispensable d’aider à la protection du peuple syrien, on peut aujourd’hui se poser la question de l’ambition de l’Humanité pour la planète.
De guerre en guerre, nous n’apprenons pas à regarder le monde autrement.
Pourtant, un petit peu partout dans le monde, les peuples autochtones nous montrent depuis des millénaires qu’il est possible de vivre en adéquation avec la planète, dans une perspective de paix et de bien-vivre. Certains verront dans cet exemple un retour à l’âge de pierre. J’y vois un exemple criant de ce que l’Humanité est capable de faire quand elle écarte l’esprit de compétition continuelle et la volonté d’enrichissement personnel de quelques-uns.
En défendant les peuples autochtones et leurs droits, France Libertés fait connaitre ces exemples formidables et lutte pour qu’ils ne disparaissent pas.
Nous devons aider ces peuples au maximum de nos possibilités et apprendre d’eux pour décliner dans nos sociétés occidentales des modes politiques qui soient plus respectueux de la planète.
La catastrophe de Fukushima, loin d’être résolue, est comme le phare de la bêtise humaine. Non contents d’avoir pris des risques énormes en construisant cette centrale dans une zone sismique et présentant des risques de tsunami, les nucléocrates laissent la situation pourrir avec sans doute l’espoir secret qu’un nouveau tremblement de terre entraînera l’ensemble de la centrale au fond de l’océan Pacifique. (Lire l’article : sommes-nous tous irradiés par Fukushima ?)
Les peuples autochtones sont là pour nous démontrer que l’Humanité peut avancer sans démesure et dans le respect de notre environnement.
Alors entre un avenir plus proche de Fukushima ou plus respectueux de la Terre, peut être devrions-nous choisir avant qu’il ne soit trop tard.
Protégeons les peuples autochtones et inventons les droits qui permettront à tous de vivre selon leur choix et leur culture.