Par King MUSHILANAMA, Humanisme et Droits Humains, HDH.
Le Katanga est la province la plus méridionale de la République démocratique du Congo. Sa superficie est de 497 000 km2, soit environ la taille de l’Espagne. Cette province, dont le chef lieu est la ville de Lubumbashi, renferme de très riches gisements de cobalt, cuivre, fer, radium, uranium, etc. Scandaleusement riche en substances minérales, son économie dépend presque exclusivement de l’exploitation minière. La succession des différents gouverneurs à la tête de la province du Katanga s’est systématiquement désintéressée du développement des autres industries et moyens de substance, à tel point qu’il n’en existe presque pas.
Le gouvernement congolais étant incapable de tirer partie des recettes provenant du secteur minier pour sortir le Katanga de son désespoir économique, hommes et femmes, adultes et enfants sont contraints de se lancer dans l’exploitation minière artisanale en l’absence de toute autre source d’emploi ou de revenu.
Les enfants travaillent encore dans les mines artisanales de cette riche province de la République Démocratique du Congo. Malgré tout, cette exploitation minière accueille des populations victimes de la pauvreté, de la crise de l’emploi et de l’instabilité du système socio politico économique du pays. Et ce, ces enfants qui travaillent dans ces mines le font dans des conditions extrêmement dures. Certains de ces enfants creusent des puits, travaillent sous terre et lavent les substances minérales dans des petites rivières, ce qui est très dangereux parce que beaucoup de ces puits ne sont pas stables et s’effondrent régulièrement.
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Beaucoup d’autres enfants remontent des charges de minerai pesantes qui pèsent plus lourd qu’eux. Sur les 15 enfants creuseurs interrogés, 10 ont déclaré que c’est la pauvreté qui les amène dans les mines et qu’ils souffraient de douleurs régulières dans le dos, dans la nuque, aux bras, aux articulations et de mot de tête. Le travail est dur mais les enfants permettent de rapporter un revenu essentiel à la survie de leurs familles.
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Ce travail est une des pires formes de travail des enfants qui porte notamment atteinte à leurs santés. Dans ces mines, les enfants sont également exposés aux émanations d’uranium et de mercure qui peuvent avoir de graves conséquences sur leur organisme. Et donc, les autorités congolaises doivent prendre leur responsabilité pour sécuriser ces enfants.