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En Gambie, un nouveau projet de loi prévoyant de longues peines de prison et de lourdes amendes pour les personnes critiquant sur Internet des représentants du gouvernement représente une attaque scandaleuse contre la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.
En Gambie, un nouveau projet de loi prévoyant de longues peines de prison et de lourdes amendes pour les personnes critiquant sur Internet des représentants du gouvernement représente une attaque scandaleuse contre la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.
« Avec ce nouveau projet de loi, qui entend réprimer la dissidence jusque sur Internet, les restrictions en matière de liberté d’expression atteignent un niveau choquant en Gambie », a déclaré Lucy Freeman, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.
Au titre du projet de loi 2013 portant modification de la loi sur l’information et la communication, un simple dessin humoristique ou une satire pourrait valoir à son auteur jusqu’à 15 années de réclusion et une amende pouvant atteindre trois millions de dalasis (environ 64 000 euros).
Si ce projet de loi prévoit des sanctions en cas d’« instigation à la violence contre le gouvernement ou des fonctionnaires », il vise également toute personne qui « caricature ou tient des propos désobligeants envers des représentants de l’État » ou qui imite ou se fait passer pour un fonctionnaire.
« Les autorités gambiennes font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher les gens de les critiquer. Elles ont notamment fermé des stations de radios et des journaux, expulsé des journalistes étrangers et emprisonné des militants. Maintenant, elles s’en prennent à Internet. »