Photo : Brasilia, manifestants en haut du Congrès National / Agence Brésil
Ce lundi, les grandes villes brésiliennes ont été envahies par des centaines de milliers de personnes comme l’illustrent les photos ci-dessous. Bien au-delà d’une augmentation du trafic, la population est sortie dans les rues pour manifester pour ses droits en réponse à la violente répression policière de la semaine dernière. À São Paulo, plus de 100 000 personnes ont occupé ensemble l’avenue Paulista, Faria Lima, déambulant jusqu’au Palais du Gouvernement de l’Etat, qui a récemment ignoré son peuple.
Sans Police et sans violence, pas une simple coïncidence
Ce n’était pas une coïncidence. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de violence parce la police n’a pas attaqué lâchement les manifestants. Au contraire, elle a pris un autre itinéraire et a fait machine arrière. Les manifestants ont agi pacifiquement et dans la non violence, apaisant par eux-mêmes tout acte qui aurait pu exprimer de la violence.
À Rio de Janeiro, la manifestation a été encore plus importante, rassemblant plus de 100 000 personnes devant la traditionnelle église Candelaria, dans un climat de paix et de tranquillité. Mais, à la fin, un groupe a attaqué l’ALERJ (parlement de Rio) avec des bombes graffiti et en lançant des objets. Ils ont reçu du gaz lacrymogène et de vrais coups de feu ont retenti. L’immense majorité des manifestants n’était pas avec ce groupe, bien que cette information ait été diffusée largement par les grands groupes de média.
À Belo Horizonte, il y a eu beaucoup de tirs de balles en caoutchouc sur les personnes, et du gaz lacrymogène à tout va. Il y a également eu des conflits à Porto Alegre. De nombreuses autres villes ont accueilli des milliers de gens dans la rue : Curitiba, Santos, Belém do Para, Maceio, etc.
Revendications non pour l’argent, mais pour les droits de l’Homme
À Brasilia, l’image la plus significative fut sans doute la montée du Congrès National par des milliers de personnes, qui ont escaladé l’édifice, toujours sans violence. Peut-être que le message est simple : désormais la Démocratie Représentative est morte, les citoyens veulent avoir un pouvoir de décision. Ils ne veulent plus des partis, ni des organisations, encore moins un groupe qui les représente (et qu’ensuite viennent les trahisons et les petits arrangements). Peut-être que ce n’était pas prévu à l’ordre du jour, mais la Démocratie Directe est la voie que tous pourraient bien choisir pour, ensemble, décider de l’avenir de leur quartier, de leur ville, de leur pays.
Bien au-delà des mots, les photos ci-dessous apportent davantage d’espoir et témoignent de la force de la Non Violence.
photo : Rio De Janeiro | Tomaz Silva/ABr
Photo: Rio de Janeiro | Facebook
Photo: Rio de Janeiro | Facebook
Photo: São Paulo, Avenue Faria Lima | Facebook
Photo: Pour les droits qui nous sont refusés| Facebook
Charge: Laerte | Ce n’est pas une coïncidence, sans la police, pas de violence
Photo: Brasília, manifestants en haut du Congrès National | Agence Brésil
Photo: Brasília, manifestants en haut du Congrès National | Agence Brésil
Photo: Curitiba | Facebook
Art sur les manifestations du Brésil | Facebook
.
Traduction du portugais : Julie Godard