Une experte indépendante de l’ONU a prévenu jeudi que des centaines de minorités en Afrique avaient besoin de toute urgence de protection renforcée, appelant les États du continent et la communauté internationale à agir en ce sens.
« Le débat sémantique pour déterminer qui sont les minorités et les communautés autochtones en Afrique ne doit pas empêcher les parties prenantes d’agir pour améliorer la situation très vulnérable de centaines de communautés minoritaires en Afrique », a estimé l’experte indépendante de l’ONU sur les questions relatives aux minorités, Rita Izsak, lors de la 53ème session de travail de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, qui se déroule en ce moment même à Banjul, en Gambie.
« Il serait d’une importance cruciale que la Commission étudie les options à sa portée pour accorder une attention systématique à la question des minorités », a-t-elle ajouté.
Le respect des droits des minorités serait, selon Mme Izsak, un moyen de prévenir les tensions intercommunautaires et un volet important d’une bonne gouvernance.
L’experte a rappelé que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies avait formulé 70 recommandations aux États africains concernant le sort des minorités, dont la majorité a été acceptée par les États concernés.
Pour Mme Izsak, sa participation à la conférence a aussi été l’occasion de nouer des relations à la fois formelles et informelles avec les acteurs africains dans le domaine des droits de l’homme, dont les membres du groupe de travail de la Commission sur les communautés autochtones.
L’experte a également participé à un forum de la société civile afin d’évoquer avec ses représentants les possibilités de coopérer avec son bureau.
Source : un.org