Des responsables humanitaires des Nations Unies et des membres de la société civile se sont rencontrés lundi en Norvège pour discuter de ce que la communauté humanitaire peut concrètement faire pour répondre à l’impact humanitaire qu’aurait une explosion nucléaire.
« Les conséquences humanitaires d’une attaque ou d’un accident nucléaire seraient potentiellement dévastatrices et catastrophiques », a prévenu le Directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Rashid Khalikov, en marge de la Conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, qui se déroule actuellement à Oslo.
« Nous devons collectivement réfléchir à ce que nous pouvons faire – en tant que système humanitaire – pour répondre à une telle crise », a indiqué M. Khalikov.
La conférence de deux jours, qui a débuté aujourd’hui, comprend des présentations par des experts et des discussions avec des professionnels des domaines de la santé, du développement, de l’environnement, de la finance et de la préparation et de la réponse aux situations d’urgence.
D’après le Ministère norvégien des affaires étrangères, la Conférence portera sur les leçons apprises et les conséquences de la détonation d’une arme nucléaire sur le plan médical. Les participants discuteront également des conséquences économiques et environnementales et de développement et réfléchiront à ce que peuvent faire les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et l’opinion publique pour se préparer à une catastrophe nucléaire potentielle.
L’OCHA participe à la conférence dans le cadre du soutien qu’il est censé apporter aux Etats Membres en matière de coordination de la réponse internationale aux situations d’urgence et de catastrophes. « Nous soutenons les agences humanitaires pour sauver des vies, atténuer les souffrances humaines et fournir une assistance d’urgence », a précisé M. Khalikov aux journalistes.
Alors que, comme l’indique l’étude préliminaire, la communauté humanitaire n’est actuellement pas en mesure de répondre efficacement à une telle situation, il est de notre responsabilité commune de faire tout notre possible pour prévenir le recours à de telles armes, a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a fait du désarmement une de ses priorités. Il soutient notamment l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.
Article original: http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=29897&Cr=nucléaire&Cr1=