À l’occasion de la Journée internationale du bonheur, observée mercredi, le Secrétaire général Ban Ki-moon a rappelé mercredi que la poursuite du bonheur est à la base des entreprises humaines.
« Tous les peuples du monde aspirent à mener des vies heureuses et épanouissantes, à l’abri de la peur et du besoin, et en harmonie avec la nature », rappelle-t-il dans un message adressé à cette occasion.
En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies avait proclamé le 20 mars Journée internationale du bonheur lors d’une réunion convoquée à l’initiative du Bhoutan, pays qui reconnaît la suprématie du bonheur national sur le revenu national depuis le début des années 1970 et s’est doté d’un indice de « Bonheur national brut (BNB) », plus complet et représentatif du niveau de vie réel que le produit national brut (PNB).
« Le monde a besoin d’un nouveau paradigme économique qui reconnaît la parité entre les trois piliers du développement durable. Les éléments de bien-être social, économique et environnemental sont indissociables. Ensemble, ils définissent le bonheur brut mondial », a expliqué M. Ban en affirmant que le bonheur et le bien-être étaient des aspirations universelles à prendre en compte dans les objectifs politiques.
L’ONU, ajoute-t-il, invite les États Membres, les organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile et le grand public, à célébrer la Journée en organisant des activités éducatives et des campagnes de sensibilisation.
« Pour beaucoup trop de gens vivant dans la misère, un bien-être matériel élémentaire demeure hors de portée. Pour bien d’autres encore, les crises socioéconomiques récurrentes, la violence et la criminalité, la dégradation de l’environnement et les menaces croissantes que font peser les changements climatiques constituent un danger permanent », a souligné le Secrétaire général dans son message pour la Journée.
Lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20) qui s’est tenue l’an dernier au Brésil, les États Membres sont convenus qu’il fallait envisager le développement durable de manière équilibrée, en prenant en compte ses trois principales composantes, à savoir la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement. Ils ont constaté que pour prendre des décisions de politique générale qui reposent sur des informations plus complètes, ils devraient adopter des mesures plus larges du progrès, en complément du produit intérieur brut.
« Je juge encourageants les efforts entrepris par certains gouvernements pour concevoir des politiques fondées sur des indicateurs complets du bien-être et j’encourage les autres à suivre leur exemple », a indiqué M. Ban.
« Cette première Journée internationale du bonheur nous offre l’occasion de renforcer notre détermination à promouvoir un développement humain durable et sans exclusive et à renouveler notre promesse d’aider les autres. Lorsque nous contribuons au bien commun, nous nous enrichissons nous-mêmes. La compassion apporte le bonheur, et elle nous aidera à façonner l’avenir que nous voulons », a-t-il ajouté.