Une étude démontre qu’un éventuel accident nucléaire en France pourrait coûter environ 430 milliards d’euros. Cela correspond à 20% de sa production économique.
Reuters indiquait mercredi que cette étude, menée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, montre qu’une éventuelle catastrophe sur l’un des réacteurs nucléaires en France et un rejet de radioactivité dans la nature pourraient entraîner le déplacement d’environ 100.000 personnes, détruiraient les cultures et causeraient d’énormes coupures de courant.
Jacques Repussard, qui est à la tête de l’RSN, explique : « Un accident majeur aurait de terribles conséquences, mais nous serions dans l’obligation de faire avec car le pays ne serait pas anéanti pour autant. Nous devons donc en discuter, même si ce n’est pas facile. »
Une crise nucléaire pourrait également causer d’énormes dégâts sur l’exportation de mets fins français et sur l’industrie touristique. Selon cette étude, cela coûterait au pays environ 160 milliards d’euros (126 milliards de dollars).
Patrick Momal, économiste de l’IRSN en charge de l’étude indique que « Le tourisme est une activité importante en France et les coûts directs affecteraient non seulement la région sinistrée mais également tout le pays. ».
Momal est un ancien économiste de la Banque Mondiale. Il dévoile deux scenarii désastreux avec une fusion du noyau sur un réacteur nucléaire français typique de 900 mégawatts, ce qui entraînerait un accident « majeur », similaire à celui qui a eu lieu sur le réacteur japonais de Fukushima.
En mars 2011, la côte nord-est du Japon a subi un tremblement de terre de magnitude 9.0, suivi d’un tsunami dévastateur.
Le tremblement a entraîné une catastrophe nucléaire puisque le courant du système de refroidissement a été coupé sur la centrale nucléaire de Fukushima. Cela a entraîné des fusions et des rejets radioactifs.
La France est le pays le plus dépendant du nucléaire au monde. Elle possède 58 réacteurs qui fournissent environ 75 pourcent de la demande en électricité.
Traduction de l’anglais : Frédérique Drouet