Nous avons vu des accidents nucléaires qui tuent et contaminent pendant des années. Cela confirme qu’il n’y a aucune énergie nucléaire « sure ». Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima… Le risque théorique d’un météorite entrant en collision avec une centrale nucléaire s’est dangereusement rapproché le 15 janvier puisqu’un rocher assez large pour causer de gros dégâts est tombé sur terre. En Russie. Quelques heures de décalage et ça aurait été le Royaume Uni, qui est plus densément peuplé.L’énergie qui s’en est dégagée équivalait à environ 500 kilotonnes TNT, soit 20 à 30 fois plus de puissance que les bombes atomiques lâchées sur Hiroshima et Nagasaki.L’agence atomique publique russe a indiqué qu’il n’y avait eu aucun dégât sur leurs centrales nucléaires dans la région touchée et toutes les opérations se sont poursuivies comme à l’habitude. La centrale nucléaire de Mayak, l’un des plus gros sites nucléaires de la société Rosatom, est située dans la région où est tombé le météorite.
Il y a 437 centrales nucléaires dans le monde et 68 sont en cours de construction. Ce n’est pas le seul risque. Les usines de fabrication de bombes nucléaires telles que celle d’Aldermaston au Royaume-Uni auraient entraîné une pollution encore plus dévastatrice si elles s’étaient retrouvées la cible du météorite.
Suite à cette arrivée totalement inattendue d’un météorite, il a été mentionné que le monde avait besoin de systèmes de détection supérieurs. Une alerte servirait seulement à évacuer les gens. C’est certes génial mais ça n’ôtera pas le risque qui plane sur les centrales nucléaires. Le seul moyen d’éloigner ce risque, le risque de tremblements de terre, du terrorisme et de l’erreur humaine, serait de ne pas les avoir.
Traduction de l’anglais : Frédérique Drouet