Sur l’île méditerranéenne de Majorque, un couple de retraités espagnols s’est suicidé après avoir reçu une ordonnance d’expulsion de leur maison en raison de dettes impayées.
Les autorités ont précisé que l’homme de 68 ans et la femme de 67 ans ont pris une surdose de médicaments, mardi, dans leur maison. La lettre qu’ils ont laissée indiquait qu’ils se sont suicidés parce qu’ils étaient incapables de payer leurs dettes et qu’ils allaient bientôt être expulsés.
Quelques heures après ces suicides, le parlement espagnol a voté en faveur d’une révision des lois de l’hypothèque et des recours par expulsion. La législation pourrait permettre aux propriétaires en faillite d’amortir leurs dettes en abandonnant leur bien. Toutefois, les discussions pourraient durer des mois, voire des années, avant que des modifications soient apportées.
Selon la loi actuelle, les propriétaires expulsés sont toujours tenus de rembourser des sommes énormes, même si la valeur de leur maison a plongé au cours des quatre dernières années.
En Novembre 2012, le gouvernement espagnol a adopté un moratoire de deux ans sur les expulsions en réponse aux protestations populaires et aux échos de suicides. Le moratoire contient des dispositions qui couvrent un nombre très limité de familles espagnoles.
Depuis Novembre 2012, un total de cinq personnes se sont suicidées en raison de défaut de paiement et d’ordre d’expulsion.
Affaiblie par la crise financière mondiale, l’économie espagnole est tombée en récession au second semestre de 2008, détruisant des millions d’emplois.
Plus de 350.000 Espagnols ont reçu un ordre d’expulsion depuis la récession.
L’Espagne doit réduire son déficit budgétaire à 4,5 pour cent en 2013 et 2,8 pour cent en 2014. Les économistes, cependant, disent que ces objectifs seront difficiles à atteindre dans un contexte de mauvaises perspectives pour la relance économique du pays.