La Commission du Développement du Parlement Européen vient d’adopter jeudi 6 décembre le rapport de l’eurodéputée Catherine Grèze concernant l’appropriation par les firmes pharmaceutiques, cosmétiques et agroalimentaires, des plantes ou semences des pays riches en biodiversité, autrement appelée biopiraterie.
Le Collectif pour une alternative à la biopiraterie, dont la Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés est membre, a apporté son expertise auprès de Catherine Grèze sur les enjeux entourant l’appropriation illégitime du vivant et des savoirs traditionnels. La conférence organisée sur ce thème par le groupe des Verts au Parlement Européen en septembre a rassemblé des nombreux acteurs, dont le Collectif, et permis de sensibiliser le milieu politique et citoyen en matière de lutte contre la biopiraterie. Le pillage des connaissances traditionnelles sur la biodiversité est une atteinte aux droits des populations autochtones.
Les premières pierres sont maintenant posées : la biopiraterie n’est plus un sujet tabou mais une réalité dénoncée dans ce rapport qui souligne vouloir lutter efficacement contre celle-ci. Le rapport appelle à l’application du Protocole de Nagoya, texte-clé pour la protection de la biodiversité, dont le but est d’encadrer davantage l’accès aux ressources biologiques et d’assurer la mise en place d’un mécanisme de partage équitable des bénéfices issus de l’exploitation de ces ressources.
Les prochaines étapes seront décisives : vote du rapport en session plénière du Parlement Européen, adoption du projet de règlement de la Commission Européenne sur l’application du Protocole de Nagoya au niveau européen, loi-cadre sur la biodiversité en France avec le projet d’application du Protocole de Nagoya en France. Nous resterons mobilisés et vigilants vis-à-vis des processus engagés.