Présentation audio du livre disponible à partir du lieu suivant [en espagnol, NdT] : http://soundcloud.com/iniciativas-no-violentas/pressenza-perspectivas-desde
Le IIIe symposium international organisé par le Centre Mondial d’Études Humanistes au Sénat argentin de Buenos Aires a été l’occasion de présenter aujourd’hui 2 novembre le livre Perspectives de l’humanisme, aux croisements du monde actuel, publié par Pressenza et qui compile les articles d’opinion de seize auteurs hispanophones sur la période 2011-2012.
L’intervention, qui s’appuyait sur la présence de quatre auteurs – Javier Tolcachier, Nelsy Lizarazo, Iván Novotny et Guillermo Sullings – et sur une introduction de Pía Figueroa, a permis d’expliciter l’idée selon laquelle « le fait que l’on se souvienne à l’avenir de la crise que nous traversons comme d’une période bénéfique et motrice ou comme d’une période obscure et catastrophique dépendra en définitive des décisions que nous prenons aujourd’hui. La brèche que nous offre l’histoire est plutôt mince et si nous ne savons pas l’exploiter, les choses suivront leur cours désastreux.
L’humanisme aspire à établir, notamment au sein des nouvelles générations, une perspective plus large qui ne soit pas autant dominée par les conditions que nous impose l’époque actuelle : ce regard distancié, en gagnant en liberté, pourrait apporter au processus humain les variantes nécessaires à un départ et à une continuité. » Javier Tolcachier a présenté des données précises relatives aux avancées en matière d’égalité des sexes, que l’on peut observer dans divers domaines d’activité sociale sur le plan international ; il a également avancé des données relatives à la reconnaissance de nombreux peuples autochtones victimes de l’indifférence et de la discrimination tout au long de l’histoire.
Toutefois, son grand sens de l’humour a égayé son intervention, instaurant de ce fait une ambiance de chaleureuse complicité avec le public. À son analyse de la situation mondiale est venue s’ajouter un zoom sur les dangers de la situation au Moyen-Orient, ainsi que sur les racines historiques qui permettent d’expliquer les revendications arabes.
Nelsy Lizarazo a montré la manière dont le concept même du Bien Vivreremet en cause le dénommé Progressisme, dont ne se réclament pas les processus sud-américains. Cette intervention, ainsi que la trace laissée par certains modèles antérieurs, instaure un espace qui reste encore à définir conceptuellement, et dans lequel l’Humanisme est susceptible de contribuer grandement à l’avenir vers lequel se dirigent les avant-gardistes politico-sociaux du Continent américain. Par ailleurs, elle a abordé le sujet du conflit qui oppose les grands groupes de médias manipulateurs d’information et les gouvernements qu’ils bafouent, montrant ainsi qu’une brèche importante s’ouvre, dans laquelle se situent des agences de presse comme Pressenza.
Iván Novotny a parlé de l’inspiration qui motive le travail journalistique, allant du militantisme à l’engagement, en passant par la chaleur de l’action concrète qui permet de vibrer à l’unisson des victoires des peuples et de leurs démonstrations de joie et de liberté. Il a évoqué les accords de réciprocité que l’agence a établis avec d’autres médias et agences de presse travaillant dans la même direction que Pressenza, et contribuant ainsi à l’élaboration d’un réseau de médias divers au service des droits de l’homme et de la non-discrimination. Toutefois, il a souligné que ce sont les démonstrations de non-violence qui définissent les directions sociales offrant le plus de possibilités et capables d’ouvrir la voie à une nouvelle sensibilité qui commence à voir le jour.
Enfin, Guillermo Sullings a évoqué les possibilités que la période historique complexe et agitée que nous traversons actuellement offre à l’humanisme, tant sur le plan idéologique que de l’action concrète et de la proposition pour un monde futur. À savoir, le rapprochement des aspirations qui se sont déjà installées sur la ligne d’horizon de notre époque.
La présentation du livre a pris fin sur une séance de dédicaces sollicitée par l’assistance aux auteurs présents, et par l’inscription au site Web www.pressenza.com des personnes désireuses de recevoir les nouvelles de Pressenza directement par courriel.
Traduction de l’espagnol : Pauline Aschard