“La révolution a gagné”, s’est exclamé Hugo Chavez devant des milliers de partisans devant le Palais Miraflores, à Caracas, siège de la présidence, après que les opérations de dépouillement des bulletins de vote – arrivées à 90% du total – rapportent un avantage d’environ 10% du président sortant sur le principal candidat de l’opposition.
Les chiffres ont été diffusés dans la nuit de dimanche par la commission électorale du Venezuela et Chavez aurait remporté 54,42% des voix, contre les 44,97% obtenues par Henrique Capriles Radonski, entrepreneur qui affirme s’inspirer de l’ex-président du Brésil Inacio Lula da Silva bien qu’il soit considéré par ses adversaires comme un “néolibéral”.
Les médias locaux et internationaux ont observé que la victoire de M. Chavez avait été reconnue par le candidat défait. M. Capriles a exprimé ses “félicitations” au chef de l’Etat sortant tout en appelant son rival à prendre acte des “divisions” internes au pays et à “travailler pour tous les Vénézuéliens”.
Dans son discours, M. Chavez a quant à lui promis de poursuivre la “révolution” d’inspiration socialiste entreprise après sa première élection en 1999.
Le scrutin de dimanche, qui s’est caractérisé par une affluence supérieure à 80%, permet à M. Chavez de rester en exercice jusqu’en janvier 2019. Le président sortant, garant d’alliances régionales fondées sur l’idéologie “bolivarienne” et les exportations du pétrole vénézuélien à des prix plus bas que ceux du marché, a déjà reçu les félicitations de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement latino-américains. Cependant, M. Chavez doit encore combattre contre un cancer qui lui a été diagnostiqué l’an dernier.