Six mois se sont écoulés depuis  les meurtres de l’inculpé Mohamed Merah et de la polémique autour de la surveillance de sa famille. Plusieurs rassemblements non-autorisés ont dégénéré en violence, notamment une démonstration de force salafiste des fondamentalistes islamiques le week-end du 16 septembre à Paris devant l’ambassade des Etats-Unis. Leurs revendications concernent l’outrage  à leur prophète du film américain ‘L’innocence des musulmans’ publié sur le net.

Lors d’une interview sur France 2, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a déclaré que cette manifestation était ‘inacceptable’ : « Je ne permettrai pas que puissent se faire entendre dans nos rues des femmes entièrement voilées, des prières, des slogans hostiles à des pays alliés ou à nos valeurs. »

Le ministère de l’intérieur a annoncé pour le 3 octobre un projet de modification de la loi antiterroriste. Le texte sera approuvé à la fin de l’année 2012 en Conseil des ministres.

Il comprend 2 éléments :

– Juger en France ceux qui partent à l’étranger pour commettre des actes de terrorisme. Particulièrement visés par ce texte, les djihadistes français qui partent se former dans des camps afghans ou pakistanais avant de revenir au pays. La disposition ressemble à celle qui existe pour les actes de pédophilie commis par des Français à l’étranger.

– La surveillance administrative des données des connexions. Elle existe depuis 2005 mais le dispositif est temporaire et devait être remplacé à partir du 31 décembre prochain. Il s’agit de mieux analyser les données issues d’internet, des géolocalisations et des factures de téléphones. Seraient donc visés les responsables de sites de propagande ou faisant l’apologie de la haine et du terrorisme …, selon un proche du dossier, source http://www.france24.com du 03.10.12

Ces deux points de la politique antiterroriste française existent déjà dans les textes … mais il s’agit pour le ministère de l’intérieur, de les renforcer pour éviter à certains de dépasser les limites acceptables.

Par contre cette modification de la loi laisse perplexes de nombreux citoyens :

Les manifestants exprimant des slogans en désaccord avec le gouvernement actuel ou ses alliés seront-ils aussi considérés comme des terroristes ?

Cette modification de la loi engendrera-t-elle la fin de la liberté d’expression sur le net du peuple français ?

Quelles sont les garanties que cette modification de la loi ne se retournera pas contre le peuple français ?