Par Catherine Masoda
Mardi 9 octobre, François Hollande, Président de la République Française, a reçu le rapport sur la concertation intitulé « Refondons l’école de la République », axé sur 4 thèmes : « La réussite scolaire pour tous, les élèves au cœur de la refondation, des personnels formés et reconnus, un système éducatif efficace et juste ».
Il faut dire que le gouvernement précédent n’y a pas été de main morte, creusant vaillamment la tombe de l’Education Nationale. Pour cette rentrée 2012, encore, les jeunes enseignants de l’école élémentaire se retrouvaient devant une classe sans réelle formation. Certes : ils avaient un joli master et quelques semaines de stages (bien après la rentrée scolaire!). Mais au pied du tableau noir, un master ne fait pas le poids, devant une classe prompte au chahut, les difficultés de gestion de groupe s’additionnant au manque de savoir-faire pédagogique.
Même s’ils ne comprennent pas bien les raisons de leurs malaises en classe, les enfants, eux, ne sont pas dupes, les plus en difficulté allant parfois jusqu’à demander avec insistance à changer de classe. Et si les enfants des départements les moins favorisés économiquement avaient l’occasion d’aller visiter les écoles d’autres départements, ils demanderaient aussi à changer d’école : les établissements scolaires sont aussi dans un triste état, comme cette école élémentaire de la Seine Saint Denis où, de vétusté, une fenêtre est tombée sur la table d’un élève, heureusement interrogé au tableau.
Dans l’école maternelle voisine, le système électrique disjonctait plusieurs fois par semaine, et ce, pendant toute l’année, privant pour quelques heures les enfants de chauffage : il semblerait qu’à Montreuil les services municipaux, en charge des bâtiments des maternelles et primaires, ont fort à faire ! Sans parler de la pénurie générale de remplaçants des enseignants, relevant elle du département, donnant ainsi, et surtout en Seine Saint Denis, des jours, voire des semaines entières de vacances supplémentaires aux enfants.
Plagiant Brassens, on aurait envie de chanter « parlez-moi des rythmes scolaires et je vous fous mon poing sur la g… ». Et ne parlons pas non plus de la quasi-disparition des médecins, infirmières et psychologues scolaires !
Cette situation lamentable aurait donné l’idée saugrenue à des parents d’organiser une action humanitaire pour les écoles de leurs propres enfants s’ils n’avaient dû se mobiliser pour des actions plus urgentes. Précisons : en métropole !
« Un système éducatif efficace et juste », nos enfants en ont bien besoin.