[media-credit name= »http://bit.ly/QqllMJ » align= »aligncenter » width= »650″][/media-credit]Heurtés au plus profond de leur sensibilité, les peuples du Moyen-Orient continuent à manifester pour la quatrième journée consécutive contre l’outrage que constitue le film nord-américain tournant le prophète Mahomet en dérision. Les réactions contre les railleries à l’égard d’une figure hautement sacrée de la religion musulmane s’étendent non seulement au Moyen-Orient mais également aux pays de l’Afrique du Nord.
Jeudi, au Yémen, des manifestants ont pénétré dans l’enceinte protégée d’un bâtiment appartenant également à l’ambassade des États-Unis et y ont mis le feu. Quatre manifestants ont péri dans l’incident et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans des heurts avec les forces de l’ordre.
Au Caire, la capitale égyptienne, les manifestations se sont concentrées autour de l’ambassade des États-Unis ; elles ont été réprimées avec virulence par la police anti-émeute, qui a répondu à coups de gaz lacrymogène aux jets de pierres que les manifestants dirigeaient contre l’édifice.
Les Frères Musulmans ont décidé d’annuler une manifestation à laquelle prévoyait de participer un million de personnes vendredi soir, après les prières. Les manifestants s’y sont tout de même rendus et ont brûlé un drapeau américain.
À ces évènements viennent s’ajouter les mouvements de contestation sociale qui ont éclatés dans de nombreux autres pays pour les mêmes raisons : au Bangladesh, en Indonésie, en Irak, en Iran, en Jordanie, en Malaisie, au Soudan, en Tunisie, en Israël et dans la bande de Gaza.
Pendant ce temps, les autorités californiennes ont pu identifier le principal responsable du support audiovisuel en question, un film intitulé « L’Innocence des musulmans » (Innocence of Muslims, en anglais) ; il s’agirait, selon l’agence Associated Press, de Nakoula Basseley, un homme de 55 ans domicilié dans le sud de la Californie et qui déclarerait être un chrétien copte.
Traduction de l’espagnol : Pauline Aschard