Les gouvernements liés à l’euro s’obstinent à nous faire croire que le paiement des banques est lié à notre qualité de vie, justifiant ainsi « la crise ». Voici extrait du livre de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff “Cette fois c’est différent” ed.Pearson – Les temps changent », de nombreux exemples de refus de paiement des Etats… qui ne s’en sont pas portés plus mal !
En 1307, le Roi Philippe le Bel fortement endetté auprès des Templiers, confisque leurs biens et les envoie au bucher… Louis XIV ds le même cas auprès de son surintendant FOUQUET, l’accuse de préparer une rébellion, l’enferme ds une forteresse et confisque ses biens.
“Entre 1500 et 1800, la France a répudié ses dettes en huit occasions, notent les auteurs. Comme les rois de FRANCE avaient pris l’habitude de mettre à mort les grands créanciers nationaux (une forme radicale de restructuration de la dette…) le peuple avait appelé ces épisodes des “saignées”
Le cas de 1789 : “ Louis XVI mu par sa haine de l’Angleterre décide d’envoyer ses soldats en Amérique et de payer la guerre d’indépendance contre l’Angleterre. Le pays en sort vainqueur mais ruiné : en 1788, plus de la 1/2 du budget est consacré à la dette. Il convoque les Etats généraux, mais la noblesse et le clergé refusent d’abolir leurs privilèges et la bourgeoisie devenue puissante ne veut pas se laisser tondre comme espéré.”L’idée radicale germe alors dans les esprits et c’est un évêque Talleyrand qui l’exprime le 1er au parlement en octobre 1789 : “le clergé n’est pas un propriétaire à l’instar des autres propriétaires”. Le patrimoine de l’Eglise est confisqué et la vente de ses propriétés foncières redonnera de l’oxygène monétaire.
Ces deux économistes dédramatisent , en un sens le défaut de paiement : ils en dénombrent au moins 250 entre 1800 et 2009. Et surtout, d’après leurs statistiques, les économies se relèvent assez vite d’un “défaut sur la dette extérieure” : 3 ans après, il n’y parait plus, le recul du PIB est effacé, mais pas le recul dans la fortune des créanciers…
C’est la solution qu’a choisie l’Argentine : début 2002, sous la pression du peuple, le président décide de suspendre le paiement de la dette et de dévaluer le peso. La croissance économique revient alors avec la baisse du chômage et les créanciers perdent 50% de leurs avoirs, mais l’Argentine ne s’en porte que mieux !
Plus récemment, c’est l’Islande qui a refusé de payer ses dettes et mis ses banquiers en prison (mais elle ne fait pas partie de l’Euro).
On va crier à l’immoralité, à l’injustice, au “suicide du système “ : mais qu’y t’il de plus immoral que d’envoyer des millions de gens à la famine, au désespoir voire au suicide ?
Bien sûr, il y a d’autres solutions : obtenir une transparence sur la destination des fonds prêtés aux banques à 1%, les obliger à en utiliser un quota suffisant pour faire tourner l’économie ; créer des monnaies nationales parallèles à l’euro ou faire la révolution …
Ces notes sont tirées d’un petit journal : “Le Fakir”édité par Fabian Lemaire, 30 rue des Archers- 80.000 Amiens dans la mouvance d’Attac