L’objectif des ces journées est de connaître et de discuter sur le thème du « bien vivre », et de trouver de possibles alternatives locales-mondiales afin de recouvrer la vie.
« bien vivre » vient des expressions indigènes Suma Qamaña (en langue aymara) ou Sumak Kawsay (en quechua), qui signifient une vie de plénitude, en harmonie et en équilibre avec la nature, et en communauté pour atteindre ce que l’on nomme également le bien vivre ensemble.
La pensée ancestrale du « bien vivre »est un ancien paradigme remis au goût du jour, qui suggère une vie équilibrée, faite de relations harmonieuses entre les individus, la communauté, la société et la Terre Mère sur laquelle nous vivons.
En ces temps de crises mondiales multiples, le « bien vivre »issu de la pensée des peuples andins et amazoniens, se présente comme solution alternative au système actuel basé sur l’exploitation de la nature et des êtres humains.
La crise économique et la perte graduelle des droits des individus et des communautés mettent en évidence l’urgente nécessité de changer le modèle établi. Les gens sont de plus en plus insatisfaits, malheureux et stressées, raisons pour lesquelles ils s’interrogent sur le sens de la vie. La mobilisation sociale mondiale croît et des initiatives locales, aussi, naissent pour trouver des manières de se recentrer sur la Terre Mère, simplifiant la vie pour un gain plus important en équilibre et en harmonie. Le « bien vivre »est une proposition personnelle, communautaire, locale et en même temps mondiale, qui nous présente des solutions alternatives pour la transformation de notre village planétaire.
Le « bien vivre »est une alternative pratique ; la lutte actuelle des peuples indigènes s’oriente sur la défense de la Terre Mère et de la vie : leur message plaide en faveur du travail global et de l’unité.
Les peuples indigènes nous invitent à reprendre le chemin du bien commun, de la communauté comme unité, comme une voie possible vers l’humanité et comme stratégie pour défendre la vie sur Terre.
LE SYSTEME PREND FIN
Les crises économiques, financières, climatiques, alimentaires et démographiques sont le reflet d’un système qui prend fin. Dans cet entretien, José Luis San Pedro le dit clairement, nous vivons la fin du capitalisme. Selon les Mayas, nous sommes en train de vivre les temps du Non-Temps, il est temps pour l’humanité de décider de sa voie et de celle de la Terre Mère.
Le « bien vivre » apparaît comme une alternative basée sur une philosophie qui propose le retour à l’ordre naturel de la vie, en reprenant des formes d’organisations communautaires locales, en utilisant des technologies respectueuses de la nature et en privilégiant des systèmes de participation directe.
La fin de ce système est une bonne nouvelle pour les peuples indigènes de la planète. Le temps est venu de recouvrer la mémoire, de décoloniser la pensée et de mettre en valeur les connaissances ancestrales pour que nous puissions continuer à travailler au changement, avec le meilleur de l’humanisme et du développement scientifique. Il est certain que ce qui vient sera mieux que l’absurde réalité des marchés.
Sans solution ni recette unique, le « bien vivre » nous invite à recouvrer la mémoire et du bon sens pour l’équilibre de la vie sur la Planète Terre.
Toute l’information contenue dans cet article provient du site web philosophie du « buen-vivir ».
Ses auteurs et promoteurs nous invitent à participer aux journées du « bien vivre » qui auront lieu entre les 1er et 8 juin 2012 à Vitoria-Gasteiz et dans diverses localités d’Alava. Ces journées sont ouvertes au public. Elles s’adressent néanmoins plus particulièrement aux communautés rurales, associations, organisations, institutions et personnes intéressées par les productions écologiques, l’environnement durable, la société, la culture et tout thème lié au « bien vivre ».
[Plus d’informations sur : www.filosofiadelbuenvivir.com](http://www.filosofiadelbuenvivir.com)