D’une part la souffrance du peuple italien se manifeste ce vendredi 11 mai sur un pont de Rome:
Des effigies sont suspendues et jetées dans le Tibre. Un geste symbolisant la montée en puissance des suicides en Italie en raison de la crise économique.
La multiplication des suicides de chômeurs ou d’entrepreneurs endettés a augmenté la rancune du peuple italien contre les mesures excessives d’austérité amorcée par le nouveau chef de gouvernement italien Mario Monti.
Une colère qui monte dans la péninsule à mesure que l’austérité se fait ressentir. La cible de ces attaques, les symboles de la politique d’austérité:
Comme un des bureaux de l’agence de perception de l’impôt Equitalia qui a encore été la cible samedi de cocktails Molotov.
«On se serait cru dans les années 1970», affirme la sénatrice Sabina Rossa, fille d’un syndicaliste tué par le group terroriste d’extrême gauche des Brigades Rouges.
Les deux engins incendiaires ont partiellement endommagé la façade du bâtiment. Les pompiers sont intervenus mais l’attaque n’a fait aucune victime.
Des contribuables mécontents se sont récemment manifestés devant plusieurs perceptions, notamment à Naples :
La semaine dernière, un commerçant de 54 ans en est arrivé à prendre en otage pendant plusieurs heures un responsable d’Equitalia, sous la menace d’une arme, avant de se rendre à la police.
Vendredi, un colis suspect contenant une poudre blanche mais pas de détonateur a été reçu par le bureau romain de l’entreprise publique chargée de la perception des impôts et des contraventions.
Vendredi s’est produit l’attentat dans lequel le directeur général d’Ansaldo Nucleare, une société spécialisée dans le nucléaire, a été blessé par balle lundi dernier à Gênes.
Les stratégies archaïques, obsolètes pour stopper la montée de la violence se multiplient :
Selon le journal italien la Repubblica:
« Le gouvernement italien envisage d’envoyer l’armée dans toute la péninsule pour protéger les agences fiscales d’Equitalia, le fisc italien, et les bureaux du second groupe industriel Finmeccanica, récemment visés par des attentats de groupes anarchistes, a déclaré dimanche la ministre de l’Intérieur, Anna Maria Cancellieri. « , « l’envoi de l’armée est «une solution possible […] S’en prendre à Equitalia, c’est s’en prendre à l’Etat». A-t-elle continué.
La violence contre la montée de colère du peuple
est-elle une solution ?