Ce mardi, dans les beaux quartiers parisiens, les indignés se retrouvaient pour rappeler aux représentants du peuple le sens de leur mandat : représenter les gens.
Le lieu était bien choisi puisque là se prennent les décisions du pays. Cela nous concerne donc.
La scène était plutôt étrange : dans les ruelles aux alentours des bâtiments prestigieux, une faune de costumes trois-pièce rasés de près pour ces hommes pressés, attablés aux tables des cafés et resto ou circulant dans leurs limousines brillantes, accompagnés parfois de dames habillées avec soin, les jambes admirablement galbées dans de jolis bas de soie terminées par de précieux escarpins à haut talon, au cuir de grande qualité, laissant sur leur passage un peu de leur parfum âpre et coûteux.
Ces porteurs de « signes extérieurs de richesse », ce sont « nos » élus (heu ???)
De l’autre côté, dans l’indifférence clairement affichée de la part de ces « élus », les indignés, avec leurs pancartes aux slogans légitimes, demandant simplement la démocratie, le droit de vivre dignement en tant qu’être humain.
Avec des textes de chansons aussi drôles que percutants, ils affirment haut et fort le devoir de chaque citoyen à retrouver leur conscience et à manifester leur solidarité.
Entre ces deux mondes, un cordon de policiers, au regard absent, se voulant apparemment vidé de toute consistance humaine, au service de ce système décidément de plus en plus absurde.
Le 17 septembre, les marches européennes arriveront à Paris, pour continuer ensuite vers Bruxelles.
Prenons ce train du changement, non-violent, légitime et ouvert au futur.