PRESSENZA : Santiago du Chili, le 22/03/2011. « L’Amérique latine importe trois fois plus de produits nord-américains que la Chine » a-t-il confessé ensuite, faisant l’éloge de la démocratie maintenant durable de la région, et notant en passant que Cuba devrait suivre cet exemple.
Après s’être promené en manches de chemise dans les favelas, il a joué à nouveau le porte-parole de l’esprit corporatiste américain et s’est justifié de l’intervention en Libye.
Celui qui a été récompensé, tout comme Henry Kissinger, du Prix Nobel de la Paix, a très rapidement démontré qu’il n’avait pas mérité ce prix, puisque ce prix ne l’a pas transformé en porte-drapeau de la paix.
Un autre titulaire du Prix Nobel de la Paix, Adolfo Pérez Esquivel, a vivement critiqué les propos du président américain, l’accusant d’hypocrisie et demandant une réforme immédiate des Nations Unies, « qui ne peuvent pas continuer à être saisies par les puissances militaires ».
« En réalité, ce qu’on ne dit pas, c’est que tout ceci est mis à profit pour s’emparer du pétrole, elles veulent contrôler la région et les ressources énergétiques. C’est là l’intention de ces puissances ; je ne pourrai jamais être d’accord avec ces atrocités » a-t-il ajouté.
Pour finir, Adolfo Pérez Esquivel critique précisément le président américain qui fait la sourde oreille à la proposition de Hugo Chavez de créer une commission internationale qui négocierait une solution au problème libyen sans en arriver à cette effusion de sang grotesque.
Obama a aussi démontré une ignorance de la réalité latino-américaine, comparant les Dames en Blanc avec les Mères de la Place de Mai, produisant certainement un malaise dans les deux organisations, profondément antagoniques.
Alors qu’il arrive au Salvador, ultime étape de cette tournée, sa première visite au territoire austral laisse derrière lui un gout amer, pour les uns, blessant leur dignité, pour les autres provoquant la honte.
Traduit par Antonia Villadieu