C’est une grande partie de la population égyptienne qui méprise El Adli et qui demandait sa démission du gouvernement dès le début du soulèvement contre le régime, le 25 janvier dernier. La police, qu’il dirigeait à l’époque, est accusée de la répression sanglante qui marqua le début de la révolte dans laquelle plus de 384 personnes sont mortes et plus de 6000 blessées, selon le Ministère de la Santé.
En uniforme blanc de prisonnier, El Adli s’est déclaré non-coupable des accusations de blanchiment d’argent et de détournement des fonds publics. «cela ne s’est pas produit » a-t-il répété à deux reprises sans perdre son calme. Le jugement a été reporté au 2 avril, après des échanges verbaux virulents entre deux représentants de la société civile présente au tribunal et la défense qui a demandé plus de temps pour préparer ses arguments.
Devant le tribunal, des dizaines de personnes ont crié des slogans tels que « le peuple veut que le criminel soit exécuté » et arboraient des pancartes montrant l’ex- ministre avec une corde au cou. Plusieurs ministres de Mubarak ainsi que des hommes d’affaires proches de l’ancien régime ont également été arrêtés et leurs biens ont été congelés ces derniers jours.La lutte contre la corruption est l’une des principales exigences des opposants qui ont provoqué le départ de Mubarak, dont les biens ainsi que ceux de sa famille ont également été congelés.
Mubarak a remis le pouvoir à l’armée qui s’est engagée à entreprendre un processus de transition démocratique avant de le remettre, à son tour, à un gouvernement civil issu des urnes.