L’armée égyptienne avait annoncé la veille qu’elle n’ouvrirait pas le feu sur les manifestants non violents et que les revendications des manifestants étaient légitimes.
*« Protéger le droit de manifester pacifiquement est un devoir »*, a déclaré Claudio Cordone, directeur général d’Amnesty International.
*« Nous saluons l’engagement pris par l’armée de ne pas faire feu sur les manifestants, après que nous ayons à maintes reprises fait état de nos préoccupations concernant le recours à une force excessive par les forces de sécurité lors des actions de protestation. »*
Des manifestants ont accusé des policiers en civil et des délinquants payés par la police de s’être livrés à des pillages au cours de la semaine écoulée afin de jeter le discrédit sur le mouvement.
Des militaires ont effectué des fouilles aux points d’entrée et de sortie de la place, et un important dispositif de surveillance a été mis œuvre au musée égyptien des antiquités, ont signalé des permanents d’Amnesty International présents lors de la manifestation.
L’organisation a par ailleurs demandé le rétablissement des services Internet, après que Noor, le dernier fournisseur d’accès qui était encore en fonctionnement en Égypte, aient suspendu ses activités lundi 31 janvier.
*« Les manifestants ont montré qu’ils peuvent organiser des actions de protestation de masse avec ou sans Internet, mais ce qui est crucial désormais est de maintenir un flux continu d’informations, afin que les preuves des violations et homicides survenus au cours de la semaine écoulée puissent être mises au jour, et que les auteurs présumés rendent des comptes »*, a ajouté Claudio Cordone.
Les services de téléphonie mobile ont été rétablis.