C’est pendant sa reddition de comptes du samedi, transmise par radio et télévision depuis Machala, capitale de la province d’El Oro (productrice de bananes et de crevettes) que le président Correa a expliqué qu’au regard de ses pouvoirs constitutionnels, il peut proposer la tenue d’une consultation populaire.
En ce sens, il a précisé que « si la consultation cherche à modifier la Constitution ou les lois, il s’agit d’un référendum; s’il ne s’agit que d’une consultation sur des thèmes généraux sans entraîner de réforme juridique ou constitutionnelle, cela s’appelle une consultation populaire ».
Par exemple, a-t-il dit, le fait de déclarer l’Équateur exempt de jeux de hasard s’appelle consultation, mais « si l’on propose de changer un article pour un autre, cela s’appelle référendum; il y aura donc un référendum et une consultation populaire. »
« Il s’agit de 10 questions qui sont déjà prêtes et que je présenterai personnellement lundi à la Cour constitutionnelle, au président de celle-ci, et j’espère que d’autres porte-parole seront présents afin qu’ils confirment la provenance et la validité constitutionnelle des questions. »
Le chef d’État a déclaré que « nous nous attendons à obtenir leur entière collaboration. Cette consultation traduit le désir de tout un peuple et, par la suite, le Conseil national électoral organisera le processus électoral ».
Le président Correa s’est dit confiant d’obtenir l’appui du peuple équatorien pour cette consultation populaire, dont le coût est estimé à 28 millions de dollars par le Conseil national électoral.
Le mandataire a souligné le fait que les secteurs de l’opposition « ont très peur et trouveront des moyens d’exercer un boycott, car ils ne cherchent pas à améliorer le sort de la patrie mais plutôt à nuire au gouvernement ».
La consultation populaire comprend des questions sur la sécurité publique, la caducité de la détention préventive, des mesures provisoires préventives et la restructuration du système de justice. « C’est urgent », a-t-il dit, tout en réitérant que les Équatoriens ne seront pas déçus.
Traduction : Silvia Benitez