Pressenza Buenos Aires, 19/08/2010 Des représentants du Venezuela, de l’Uruguay, de la République Dominicaine, de Porto Rico, du Pérou, du Paraguay, de Panama, du Chili, du Brésil, de la Bolivie, de l’Argentine, entre autres pays de la région, ont participé à la XVIème réunion du Forum de Sao Paulo à Buenos Aires. Ils ont été reçus par des officiels de la chancellerie argentine et une réunion avec le gouvernement est attendue. Au cours du premier atelier, des débats se sont tenus sur les problèmes de la région. Droits de l’homme, mass media, écologie, mouvements sociaux et la course aux armements constituaient certains des sujets abordés.
La porte-parole du parti humaniste, Bernardita Zalisnak, a déclaré : « Il est très encourageant de participer dans chaque nouvelle réunion aux côtés d’autre forces de gauche, populaires et progressistes, avec lesquelles nous avons lutté dans les années 90 contre le néolibéralisme installé dans la région. A présent, beaucoup sont dans des gouvernements et poursuivent la même lutte. Dans certains cas avec plus ou moins de profondeur mais dans la même direction. »
Quant à la position du parti humaniste sur le processus d’intégration en Amérique Latine, elle a souligné : « Il est fondamental d’accompagner et de soutenir les processus d’intégration, tels que MERCOSUR, UNASUR et ALBA, pour s’engager dans cette consolidation et aller plus en profondeur dans le renforcement des Etats face aux grandes pressions de la mondialisation, qui n’est rien d’autre que l’impérialisme yankee. Cet impérialisme, qui fonctionne aussi dans nos pays, perpétue le terrorisme économique et nous menace d’un nouvel épisode nucléaire. Ce sont les mêmes opérateurs politiques et économiques qui ont toujours provoqué la déstabilisation, en intégrant les médias, qui, à leur tour, désinforment et créent la confusion. »
« Quoi qu’il reste beaucoup à faire dans le Cône Sud et les Caraïbes, nous avons pu voir des avancées en souveraineté, justice sociale, force interne et croissance économique. Mais il reste beaucoup à faire et, pour cela, nous devons définitivement nous débarrasser du modèle néolibéral et avancer clairement vers d’autres modèles de production et de distribution des richesses. Vers d’autres modèles politiques qui dépassent la démocratie formelle déjà usée et passent à la démocratie réelle. C’est ainsi que seront générées les conditions pour qu’une société non-violente puisse se mettre en place, avec le respect complet des droits de l’homme et un désarmement progressif dans la sécurité interne » a ajouté la porte-parole humaniste.
Zalisnak a aussi parlé des politiques de défense de la région : « Alors que les Etats se préparent à des conflits autodestructeurs et suicidaires, ils ne voient pas leur fragilité face aux catastrophes naturelles et n’ont pas de réponse lors des tremblements de terre, tsunamis et autres tragédies. Une politique mondiale pour l’environnement et la « défense » face aux catastrophes naturelles, destinée à mettre un terme aux guerres de la planète, doit être adoptée d’urgence comme indiqué dans une résolution du traité de Tlatelolco. Les pays puissants doivent être poussés à démanteler leurs arsenaux, comme les peuples l’ont demandé lors de la marche mondiale pour la paix et la non-violence l’année dernière. »