Pressenza – Buenos Aires, 7/12/10 – Parmi les raisons du projet, déjà présenté à la Commission de Développement Économique du corps législatif, les auteurs soulignent : « La violence est présente dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, sous des formes très différentes et dont certaines, sans être aussi évidentes, contribuent inconsciemment à la généralisation de la violence. C’est le cas des jouets représentant des armes ou des jouets à caractère belliqueux. Avec ces armes, les enfants peuvent jouer à se tuer, peuvent recréer de fausses situations de violence, ce qui les familiarise, les habitue à des scénarios qui ne génèrent aucune valeur positive dans le processus de croissance. »
Les députés Claudio Presman et Rubén Campos, auteurs de cette initiative, proposent que, dans un délai d’un an, l’exécutif et le ministère de l’éducation de la ville récupèrent la majeure partie des jouets belliqueux se trouvant déjà aux mains de particuliers et les échangent avec des livres et d’autres jouets stimulant le développement d’activités créatives et pacifiques.
Ceux qui ne respecteraient pas la réglementation supporteraient des amendes allant de 1000 à 50.000 pesos, la confiscation de la marchandise et même la fermeture d’établissement en cas de récidive.
Il existe en Argentine des antécédents de lois semblables dans les provinces de Córdoba et de Santa Fe. La première est pionnière dans ce domaine, avec l’interdiction des jouets représentant des armes en novembre 2004 (loi n°9198), la deuxième sanctionne grâce à une norme comportant le même contenu depuis 2006 (loi n°12.677).
Au sein du corps législatif de la Ville Autonome de Buenos Aires, les différents blocs font consensus avec l’approbation rapide d’un projet de loi visant à aider la diminution de la violence dès l’enfance.
traduction : Muriel Berne