Pressenza, Managua, 6/19/10 – Après la guerre contre la révolution sandiniste dans les années 80, guerre soutenue par les États-Unis, le pays était parsemé de mines.
« En 1989, quand on est passé du conflit armé au dialogue et que les parties belligérantes avaient déjà pris certains engagements, le gouvernement sandiniste a commencé le déminage du territoire national », a précisé le président.
« Ce n’est qu’en 1996 que la coopération internationale à cet égard a commencé; depuis, une trentaine de pays et d’organisations, coopérants et donateurs, y ont participé », avait déclaré le général Julio César Avilés, chef de l’Armée, peu de temps auparavant.
Selon le général Avilés, le Programme national de déminage exécuté pendant ces 21 ans a pris fin après la destruction de 179 970 mines et le déminage de 1029 zones minées, dont 70 ponts importants, 378 tours à haute tension, 2 pistes aériennes, 7 centrales hydroélectriques et sous-stations, 6 répartisseurs de communications et 32 terrains qui étaient jusqu’alors clôturés à cause de la présence de mines.
Les démineurs de l’Armée ont également déminé 313 kilomètres de terrain à la frontière avec le Honduras et 96 kilomètres au sud, à la frontière avec le Costa Rica.
Au total, 74 municipalités situées dans 11 départements et 2 régions autonomes des caraïbes ont été déminées, permettant ainsi d’intégrer environ 12 000 kilomètres carrés du territoire national à des fins productives.
Cela représente un apport à la stabilité et à la sécurité de la population nicaraguayenne et de toute l’Amérique Centrale, a affirmé Daniel Ortega.
Pendant l’acte de clôture du programme de déminage, hommage a été rendu aux 44 démineurs blessés, et 6 autres décédés en accomplissant leur travail ainsi qu’aux 1234 civils blessés et 87 décédés suite aux conséquences des explosifs laissés par le conflit armé.
Traduit par : Silvia Benitez