Proche et Moyen-Orient

L’ex-ministre de l’Intérieur égyptien, Habib el Adli, comparaissait samedi devant un tribunal du Caire. Licencié du gouvernement début janvier et arrêté le 17 février, c’est le premier haut fonctionnaire du régime destitué de Hosmi Mubarak à devoir répondre devant la justice, à des accusations de blanchiment d’argent.

Le premier ministre égyptien, Ahmed Shafiq, a présenté sa démission la veille de la mobilisation des foules convoquées par des secteurs populaires dans le but de le faire démissionner, considéré comme un proche allié de l’ancien président Moubarak. Le Conseil Suprême des Forces Armées, instance à laquelle Moubarak a cédé le pouvoir le 11 février, a accepté cette décision.

Le trente janvier dernier, Hosbi Moubarak ordonnait à la Troisième Armée égyptienne d' »écraser » les manifestants de la Place Tahrir avec leurs chars et après avoir survolé la foule à basse altitude avec des bombardiers F-16 pour leur éclater les tympans et disperser la foule. On a assisté alors à des scènes extraordinaires…

Amnesty International a engagé les autorités yéménites à cesser de réprimer les manifestations antigouvernementales après que deux personnes eurent semble-t-il été tuées à Sanaa.
Il s’agirait des premières victimes dans la capitale depuis le début des troubles, plus tôt ce mois-ci ; cela porterait le bilan à 16 morts, dont 13 dans la ville d’Aden (sud du pays).

Après 18 jours de manifestations sans précédent, le président Hosni Moubarak démisionne. Il transmet le pouvoir à l’armée égyptienne et à son vice président Omar Suleiman. C’est le secrétaire d’Etat qui a été chargé d’annoncer la nouvelle: «dans ces difficiles heures que connaît notre pays le Présidant Hosni Moubarak a décidé de démissionner. Il transmet le pouvoir à l’armée».

Nous publions ici intégralement le communiqué de presse qui fut transmit internationalement par l’organisation « Monde sans guerres et sans violence », à propos des évènements qui se déroulent ces derniers temps en Egypte. Cette organisation, intégrante du Mouvement Humaniste, coordonna la « Marche Mondiale pour la Paix et la Non-Violence » qui s’acheva en 2010.

Depuis Le Caire, Robert Fisk raconte dans sa chronique pour le journal The Independent ses expériences sur la Place Tahrir, où se sont affrontés les partisans de Mubarak avec ceux qui depuis 9 jours réclament la destitution du président. Celui-ci a promis dans un message télévisé de ne pas participer aux prochaines élections, mais veut rester au pouvoir jusqu’en septembre.

Amnesty International a engagé l’armée égyptienne à respecter les droits des manifestants, alors que le Caire s’apprêtait à être le théâtre de l’action de protestation la plus suivie dans le contexte des troubles qui ont gagné l’ensemble du pays.
Centaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées pour ce que les organisateurs ont nommé la manifestation « du million »

Au cours de l’après-midi de ce samedi, en Égypte, les soldats n’ont pas réprimé. Prés de la Place de la Libération des milliers de personnes continuent de défier le couvre-feu et persistent à demander la démission immédiate du président illégitime Hosni Mubarak. Mais la passivité se cache derrière cette « cohabitation pacifique ».

Les relations directes entre les gens, les voisins, les amis, les membres de la famille, l’utilisation du téléphone, du fax et de la radio, surtout des radios à ondes courtes pour les transmissions locales, ainsi que les amateurs de radio, ont remplacé en Égypte les moyens de communication massifs, les médias virtuels et les réseaux sociaux sur Internet.